–
–
[ezcol_1half]–
Mon Dieu
–
–
Il y avait un jour un rat
Et tellement on avait dû le maltraiter,
Je dirai mieux, c’était un mouton,
Et tellement on avait dû l’écraser,
Mais c’était, je le jure, un éléphant,
Et d’ailleurs, qu’on me comprenne bien,
Un de ces immenses troupeaux d’éléphants d’Afrique.
Qui ne sont jamais assez gros,
Et bien donc tellement on l’avait écrasé.
Et les rats suivaient, et ensuite les moutons,
Et tellement écrasés.
Et il y avait encore la canaille,
Et tellement écrasée
Et non seulement la canaille
Non seulement écrasée… non seulement rentrée…
Oh! poids!
Oh! anéantissement!
Oh! pelures d’Êtres!
Face impeccablement ravissante de la destruction!
Savon parfait,
Dieu que nous appelons à grands cris.
Il t’attend, ce monde insolemment rond.
Il t’attend.
Oh!
Aplatissement!
Oh!
Dieu parfait!
–
–
[/ezcol_1half] [ezcol_1half_end]
–
–
Mi Dios
–
–
Había una vez un ratón
y a tal punto debieron maltratarlo;
seré más explícito, era un carnero
y a tal punto debieron aplastarlo,
pero era, lo juro, un elefante
y que, por otra parte, se me comprenda bien,
uno de esos inmensos rebaños de elefantes del África
que nuca están bastante cebados,
y bien, pues, a tal punto lo habían aplastado,
y los ratones lo seguían, y luego los carneros
y a tal punto aplastados,
y también había la canalla
y a tal punto aplastada
y no sólo la canalla
no solamente aplastada… no solamente reconcentrada..
¡Oh peso!
¡Oh aniquilamiento!
¡Oh cáscara de Seres!
¡Rostro impecablemente rapaz de la destrucción!
Jabón perfecto,
Dios a quien llamamos a grandes gritos,
Te espera este mundo aisladamente redondo,
Te espera.
¡Oh
aplastamiento!
¡Oh
Dios perfecto!
–
–
[/ezcol_1half_end]–
Henri Michaux
Centro Enrique Eskenazi
Barcelona
–
–
–
0 comentarios