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Faim rouge
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Tu étais folle.
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Comme c’est loin !
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Tu mourus, un doigt devant ta bouche,
Dans un noble mouvement,
Pour couper court à l’effusion ;
Au froid soleil d’un vert partage.
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Tu étais si belle que nul ne s’aperçut de ta mort.
Plus tard, c’était la nuit, tu te mis en chemin avec moi.
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Nudité sans méfiance,
Seins pourris par ton cœur.
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A l’aise en ce monde occurrent,
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Un homme, qui t’avait serré dans ses bras,
Passe à table.
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Sois bien, tu n’es pas.
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Hambre roja
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¡Qué lejos queda!
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Moriste, con un dedo delante de los labios,
En noble movimiento,
Para atajar la efusión;
En el sol frío de un reparto verde.
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Estabas tan hermosa que nadie se dio cuenta de tu muerte.
Más tarde, era de noche, te pusiste en camino conmigo.
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Desnudez sin desconfianza.
Pechos podridos por tu corazón.
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A sus anchas en este mundo circunstancial,
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Un hombre, que te había estrechado entre sus brazos,
Se sentó a la mesa.
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Estate bien, no existes.
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René Char
Versión de Jorge Riechmann
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